Jérusalem et le tournoi du Grand Chelem

Publié le par Arié

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Quel est le commun dénominateur entre le Tournoi   du Grand Chelem et... Jérusalem ?

Cette devinette m'a été inspirée par vos commentaires sur mon précédent article.

A priori aucun lien n'est visible entre la Capitale de l'Etat d'Israël et le tennis. Le Grand Chelem est constitué par les quatre tournois majeurs du circuit international qui se jouent à Melbourne, Paris, Londres et New York. Deux de ces villes ne sont pas les Capitales de leur Etat, alors la ressemblance avec Jérusalem  ne se situe pas à ce niveau.

Il y a quatre tournois; on pourrait spéculer sur le nombre 4. Mais ça ne donne rien non plus. rugby-copie-1.jpg

L’expression aurait été déjà employée pour la première fois par le journal The Times pour qualifier les quatre victoires de l'Angleterre en rugby, lors du tournoi des Six Nations en 1957.  Il n’y a aucun rapport. Le terme commence d'ailleurs sérieusement  à se galvauder.

cards.jpg L’expression viendrait d'un coup du bridge appelé "Grand Chelem" ou "Grand Slam " en anglais, qui signifie littéralement "grand coup" ou coup parfait, complet, abouti. Le mot chelem ne serait donc qu'une traduction phonétique et légèrement déformée du mot "slam". Là, vous commencez à chauffer.
 
Mais que signifie "Chelem" ou "Slam" en anglais ? Là est toute la question. De nombreuses explications ou traductions ont été avancées, sans qu’aucune ne soit satisfaisante. Le mot reste un mystère.

Jérusalem ou Yérouchalaïm serait la ville de la paix, la ville du Chalom. Rien n’est moins sûr, quand on connaît un peu l’histoire de cette ville qui a connu plus de périodes troubles, voir dramatiques, que des moments de paix.

Par contre, il exact que Yérouchalaïm vient de Chalom. Mais Chalom ne veut pas dire paix, ou par extension seulement. Chalom vient de la racine Chalém qui signifie complet, entier, abouti, parfait. La chlémeout, pour faire un néologisme, serait la complétude. 

Jérusalem serait donc la ville aboutie, parfaite, tout comme le gain d’un, voir des quatre tournois du Grand Chlem  ou comme un Grand Chelem au bridge.  CQFD

Vous voyez bien que l’hébreu se cache partout, même dans le rugby, le tennis ou au Bridge.
      
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O
Je suis d’accord avec toi à 100% en ce qui concerne l’hébreu et sa richesse, notamment sa construction qui induit une logique incomparable.Il est quasi-impossible de saisir le sens profond des textes à travers une traduction si on ne connaît pas l’hébreu original.D’accord avec toi aussi qu’on retrouve l’hébreu dans beaucoup d’autres langues avec lesquelles il n’a « officiellement » aucun lien. Cependant, la Torah a été donnée « en 70 langues », ce qui signifie qu’avec une bonne traduction on peut extraire un concept qui se rapproche du sens original.C’est pour cela qu’il nous est « recommandé vivement » dans les Pirké Avot de nous choisir un Rav, car il est évident que de son niveau Toraïque dépendra la compréhension de l’élève. Cependant, j’aurai deux remarques concernant ton post : Tu dis : « la mission d’Israël est bien d’être OR LAGOÏM »Ce à quoi tu considère que ce n’est pas avec le Sod que l’on y parviendra. Premièrement, dans mon post je n’ai cité que Rachi qui se cantonne à expliquer le sens simple, le Pchat, comme tu le sais. Deuxièmement, je me porte en faux par rapport à cette approche car le Pchat fait beaucoup trop appel à la foi pour suffire à « éclairer » de manière rationnelle les gens de notre génération qui ont besoin de pouvoir conceptualiser et d’intellectualiser, bref de comprendre le sens du texte avec le même esprit cartésien qu’ils utilisent pour comprendre d’autres concepts de ‘Hol. Le Sod et notamment la ‘Hassidout, qui fait le lien entre les notions purement ésotériques de la Kabala et du Zoar, et le langage commun, permet d’obtenir ce résultat car elle exprime en mots simples le sens profond des versets et leurs conséquences dans la pratique des commandements, ou inversement, elle permet de saisir le sens profond des commandements et donc en induit la pratique. Le Baal Chem Tov a bouleversé l’usage qui était de réserver ces connaissances à une « élite » car il a constaté que le peuple s’était divisé en deux parties.Une majorité constitué de gens qui pratiquaient les commandements par tradition sans les comprendre et de gens complètement ignorants et/ou assimilés aux pratiques des non juifs, et une minorité qui avait accès au savoir. Cette révolution a eu lieu il y a plus de 300 ans, non sans mal, mais on peut constater aujourd’hui qu’elle est largement consommée et reconnue par tous les courants « traditionnels », notamment par le Grand Rabin de France qui cite régulièrement les enseignements du Rabbi dans ses conférences, mais aussi par de nombreux autres grands Sages. Dans la pratique, on peut voir, le succès et le bien fondé de cette démarche dans le nombre croissant de Baalé Techouva qui sont revenu à leurs racines grâce aux enseignements de la ‘Hassidout, Pnimiout aTorah, le sens profond de la Torah, dans un langage audible par tous. Respectueusement  
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A
Ofek, Ofek Merci pour tes commentaires qui rehaussent nettement le niveau. Question : la mission d’Israël est bien d’être OR LAGOÏM  c.a.d apporter la lumière aux autres peuples ? Si c’est le cas, ce n’est pas par le SOD qu’on y parviendra. Pour ma part je reste au niveau du PCHAT (sens littéral) avec un DRACH à ma façon, pour être sûr d’être compris. Qu’on le veuille ou pas, l’hébreu s’est infiltré dans les langues mais personne ne le sait, ou presque personne. On attribue au latin, au grec ou à tout ce qu’on veut, ce qui appartient à la langue hébraïque. Et ça me gonfle, excuse l’expression, que personne ne sache que « le grand chelem » provient de l’hébreu « chlémout » comme de milliers d’autres exemples. A la limite on pourrait dire que l’hébreu est la langue la plus parlée au monde mais, comme le Bourgeois Gentilhomme, on parle l’hébreu sans le savoir. Et il n’y a pas que la langue mais les idées et concepts qu’elle véhicule.  Alors on parle de judéo-christianisme mais ça ne tient pas la route. Même les Evangiles sont incompréhensibles si on ne les comprend pas en hébreu. Voire la traduction de Chouraqui. AmitiésArié
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O
Chalom = Chalem, complet, Ok.Mais où est apparu le mot Jerusalem pour la première fois ? Dans Berechit, après le passage de la ligature d’Its’hak (22 – 14).« Avraham appela le nom de cet endroit “l’Eternel verra” (Elokim Yré), comme il est appelé aujourd’hui : “Sur la montagne (où) l’Eternel sera vu” (Elokim Yra) ». Et Rachi dans son commentaire : “L’Eternel verra” : Le sens simple est comme sa traduction (par Ounkelos) : « D.ieu choisira et verra pour Lui cet endroit pour faire résider en lui Sa Présence et pour qu’on offre ici des sacrifices. “Comme il est appelé aujourd’hui” : On dira dans les jours des générations (à venir) à son sujet : « Dans cette montagne apparaît le Saint-Béni-soit-il à son peuple ». En conclusion, le « chalaïm » de Yeru chalaïm signifie Elokim, D.ieu dans son niveau perceptible à travers les lois de la nature, Le même Elokim Qui apparaît dans le récit de la création.(On sait bien que Elokim a la même valeur numérique que Ha Téva, la nature). Et le « Yeru » de Yeru chalaïm signifie donc verra ou sera vu. Salutations 
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J
Vous auriez pu dire aussi jéru-salem =<br /> salem = salam en arabe... <br /> bon ben là je plaisantais, c'est parce que vous avez coupé le cheveu en 4, j'ai voulu le coupé en 6 ;-)
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