Le Beau, Le Chaud et Le Nom

Publié le par Arié



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L' Apollon du Belvedère

Noé a trois fils ; pas un de plus : Chém, ‘Ham et Yéfét. Traduction littérale : Le Nom, le Chaud et le Beau. Ils donneront naissance à l’Humanité à venir.
 
Je vous ai  déjà parlé de ‘Ham-Le Chaud, qui est un sanguin, un impulsif, un chaud ….lapin, pour faire un mauvais jeu de mots,  qui s’est fort mal comporté avec son père Noé (voir article sur Noé)
 
Chém-Le Nom d’où provient le mot Sémite et le mot aussi Antisémite attache de l’importance au Nom….de D. Ses descendants les plus connus, à ma connaissance, sont Israël et Ismaël, lire le Judaïsme et l’Islam.
 
Aujourd’hui on va plutôt parler de Yéfét-Le Beau. La Torah nous 
dit: "Que Dieu agrandisse Yéfét, qu’il réside dans les tentes de Chém".
Autrement dit que sa descen­dance soit innombrable et qu’il donne naissance à une foultitude de nations, mais aussi, sur le plan spirituel, que sa grandeur se manifeste par l’héritage intel­lectuel et esthétique qu’il léguera à l’humanité.
Ce qui est plus difficile à comprendre c’est le passouk "Qu’il réside dans les tentes de Chém" . Dans la mesure où Yéfét aura un destin poli­tique qui dépassera celui de ses frères et qu’il donnera naissance à l’art, à la science, à la philosophie et à la politique, qu’a-t-il à chercher sous la tente de Chém ?
 La Torah a une structure logique: deux frères qui se ren­contrent sous la tente de l’un d’entre eux, vont se livrer forcément  à un cer­tain échange. Quel sera-t-il ? Yéfét, par l’intermédiaire de son fils le plus accompli, Yavan, Ion, Ionie, Grèce, enseignera à Chém les sciences profanes, la philosophie, l’art de gérer la cité, l’incitera à étudier le grec, lan­gue sous laquelle la Bible sera traduite. Mais la rencontre se fera sous la tente de Chém. 

Dans le langue hébraïque, la tente est le lieu où l’on étudie la Thora, où l’on cherche à se rapprocher de D. par l’étude de Sa parole ou de Son Nom. Ce privilège a été donné à Chém et à nul autre. Chém, sous son toit ou dans sa tente, parce que c’est là que réside la présence divine, doit enseigner à Yéfét la spiritua­lité et une certaine connaissance de Dieu. Parce que science sans conscience ou sans spiritualité relève d’un exercice intellectuel quelque peu stérile. Yéfét, ancêtre des Hellènes, donc des Romainsdonc du Monde Occidental,  aura tout intérêt à s’enrichir grâce à la connaissance que Chém lui transmettra. Ca a donné notamment le Christianisme. L’échange a t-il été fructueux et l’enseignement a-t-il été compris ? C’est une affaire de point de vue.

 

On peut également interpréter cela d’une autre façon : 

Chaque homme porte en lui, selon un dosage qui lui est propre,  la spiritualité représentée par le Nom-Chém,  les pulsions qui enflamment et c’est Le Chaud-‘Ham  et des désirs de beauté, c’est Le Beau-Yéfet.


 
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