Putin approvisionne l'Iran en Uranium
Poutine est plus que jamais le grand patron au Moyen-Orient
Dans ce cirque, mi loufoque, mi tragique, qu’est devenu le Moyen-Orient, sans d’ailleurs jamais avoir cessé de l’être, Vladimir Putin roule tout le monde dans la farine et dicte sa loi.
Quelques jours avant la tenue de la mascarade d’Annapolis, Vladimir Putin fait parvenir à Téhéran, l’uranium nécessaire pour faire fonctionner le réacteur nucléaire de Bushehr, et ce, sous le contrôle scrupuleux des inspecteurs de l’AIEA, invités à Novosibirsk, pour vérifier que les containers d’uranium sont bien hermétiques et ne risquent pas de fuir en route.
Rappelons que ce fameux réacteur n’a aucun rapport avec le programme nucléaire iranien; il permet seulement à l’Iran de fabriquer des bombinettes nucléaires avant que son programme ne soit achevé.
Pourtant Putin avait promis-juré à Bush, Olmert, Sarkozy, et consorts, que jamais, au grand jamais, il ne permettra aux Iraniens de rendre opérationnelle leur centrale de Bushher. Amusant de constater que le nom de cette centrale commence par "Bush"
Par ce geste de "traitrise" spectaculaire (mais qu’est ce que la traitrise pour un ancien chef du KGB ?), Putin se fait copain avec toutes les puissances moyen orientales dures, qui ont pour objectif, de se doter de centrales nucléaires civiles …..à des fins militaires, et en même temps se démarque des initiatives bushiennes de la tenue d’une conférence, où n’assisteront que des puissances molles, genre la Palestine théorique et fantomatique d’Abu Mazen.
Putin choisit clairement son camp et se range du coté des Etats belliqueux et expansionnistes du Moyen-Orient, qui sont aussi, by the way, gorgés de pétrole. Il suppute que dans la partie d’échec engagée entre les durs et les mous, l’issue est évidente. En même temps il gêne considérablement Israël et les Etats Unis à entreprendre une quelconque action militaire contre l’Iran.
Il faut dire que Bush et Condo ne sont pas à une sottise près, en n’associant pas le Quartet, dont fait partie la Russie, à la conférence d’Annapolis, à laquelle Putin aurait certainement refusé de participer, mais quand même, restons polis.
Sur un autre registre, davantage psycho-géopolitique, dans un face à face Bush-Poutine, qui miserait un kopek sur Bush? Le Président américain semble n’avoir jamais quitté la petite enfance, se trimbalant dans ses déplacements avec son oreiller et, je gage aussi avec son nounours, et s’entourant de personnages genre Cruella-Condoleeza, qui doit satisfaire ses fantasmes. Je perçois d’ailleurs certaines similitudes entre Codoleeza et Rachida : même sourire carnassier, plein de dents - comme avait coutume de dire le regretté Frederic Dard, alias San Antonio - même attitude cassante et dominatrice, même volonté de prouver au monde qu’elles sont les meilleures, et certainement supérieures aux hommes. J’arrête là la comparaison, mais on pourrait continuer.
La Russie, qui n’a vraiment pas eu de chance depuis plus d’un siècle, entre l'ineptie des Romanov, les théories fumeuses de Marx/Lénine et la folie sanguinaire de Staline, est aujourd’hui en bonne position pour devenir le véritable arbitre de la planète. Elle tient enfin un dirigeant de haut vol, qui surclasse tous ses pairs, et qui bénéficie d’une dynamique que la Russie n’a pas jamais connue. Je soupçonne Putin de vouloir rattraper la grandeur perdue de son pays, et ce en usant de tous les moyens.
Enfin dans le registre de géopolitique biblique qui nous intéresse au premier chef, il est dit dans nos Textes que le vrai danger pour Israël viendra du Nord, d’où déferleront des hordes puissantes réellement dangereuses. Mais il ne faut pas prendre le mot Nord au pied de la lettre, car Tsafon soit nord, s’écrit comme Tsofen qui signifie code. Comme le code de la Torah en quelque sorte.
En attendant, la centrale de Bushher va bientôt recevoir sa dose d’uranium ; Olmert ne doit pas être content. Nous non plus d’ailleurs.