"Celui qui ne pleure pas, ne tète pas".
Ma belle-mère ZAL avait une expression délicieuse en espagnol : "que no llora no mama" qui, au delà des bébés qui pleurent parce qu’ils ont faim, signifie que celui qui ne fait pas un forcing invraisemblable pour obtenir quelque chose, n’aura rien. A l’inverse, celui qui sait pleurer, supplier, réclamer, shnorer, (mendier) comme on dit en Yiddish, arrive à ses fins.
Les Palestiniens, en Shnorer expérimentés, appliquent à la perfection cette maxime. La preuve, ils viennent d’obtenir 7.4 Milliards de dollars de la part de leurs mères nourricières, alors qu’ils n’en réclamaient que 5.6. Et pourtant, une mère qui allaite son petit, sait exactement la quantité de lait dont il a besoin ; lui en donner davantage serait dangereux pour sa santé. Ce n’est pas le cas pour les Palestiniens, dont les besoins sont insatiables. La preuve, ils ont englouti au fil des ans un nombre incalculable de milliards, et ils ne sont pas rassasiés. Normal, car cette manne vat droit dans les poches des dirigeants les plus près de la caisse.
Rappelons que la victoire du Hamas aux élections a été rendue possible grâce, ou, à cause, de la corruption du Fata’h. Autrement dit, plus on arrose Abbas, plus on risque de renforcer le Hamas, à priori moins corrompu.
Le but officilel de cette donation rondelette est d’aider à la création d’un Etat palestinien, or la plus grande partie de la somme servira à payer les petits fonctionnaires et leurs familles, qui n’ont pas reçu leurs salaires depuis des mois, et qui n’ont pas un accès direct aux caisses. On appelle ça, en termes savants "équilibrer le Budget ". Ce qui signifie en clair qu’il ne restera pas grand-chose pour financer les infrastructures nécessaires à un Etat en gestation ; l’aide ira à des dépenses de fonctionnement, qui sont un gouffre sans fond, puisque les rentrées d’argent de l’Autorité palestinienne ne reposent pas sur une Economie, génératrice de revenus, donc d'impôts.
Le reste servira, d’une part, à acheter des armes qui, un jour ou l’autre, tomberont dans les mains du Hamas ou du Djihad islamique, et d’autre part, à grossir le compte en banque des dirigeants du Fatah.
Parmi les donateurs, un seul a compris le système ; en l’occurrence notre ami Vladimir Poutine, qui a promis 10 Millions de dollars, soit 0,0013 % de la somme totale promise. Et encore, ce ne sont que des promesses.
Bernard Kouchner et les média se gargarisent sur cette somme astronomique, mais personne ne nous parle des mécanismes de contrôle mis en place pour savoir où va cet argent, si contrôle il y-a ?
Enfin, la reprise d’une contre offensive israélienne, pour réduire le nombre de tirs en provenance de Gaza, les soi disant constructions "illégales" à Har ‘Homa, et les barrages israéliens, constituent un prétexte idéal pour Mahmoud Abbas de ne rien faire en termes d’infrastructures, donc de geler ce qu’il restera des Milliards une fois payés ses fonctionnaires.
Ubuesque ou burlesque, ce scénario, mille fois répété, n’aidera en rien à la construction d’un Etat, dont les Palestiniens de base sont les premiers à ne pas vouloir.
Mais "qué no llora, no mama". Abbas a pleuré, Mahmoud a reçu.