Le Paris-Dakar enterré dans les sables mouvants.

Thierry Sabine , c'était pas un dégonflé

J’ignore la nature et l’importance des menaces qui pesaient, ou ne pesaient pas, sur le Paris-Dakar, mais il me semble, que le regretté Thierry Sabine doit se retourner dans sa tombe de voir son bébé enterré dans les sables mouvants du désert saharien. Quelle victoire par contre pour les terroristes d’Al Quaida ou d’ailleurs, de voir leurs menaces se concrétiser par l’abandon d’une des manifestations sportives les plus spectaculaires jamais organisée. J’imagine aussi la déception des équipages venus de tous les coins de la planète – y compris d’Israël – pour participer à cette course folle qui a  dû  leur a demandé tant d’efforts, et dans laquelle ils comptaient investir tant de courage.

Mais le courage ne sera pas au rendez vous cette année. Le courage de dire: merde à ces fanatiques, tout en prenant un maximum de précautions pour protéger au mieux les coureurs, les organisateurs et tous les participants à cette épreuve, qui est marquée précisément par le sceaux du courage, donc du risque.

On imagine tout de suite l’annulation possible des Jeux olympiques de Pékin en cas de menace terroriste. Mais pourquoi voir si loin. Il suffirait à Al Quaida de menacer les organisateurs du Tour de France, de placer des bombes dans la caravane qui accompagne le Tour, de piéger les salles de sport ou les stades de foot,  de remplacer les balles de Golf par des bombinettes, pour arrêter toutes les manifestations sportives de France, de Navarre et d’ailleurs. Et alors, plus de sport collectif possible.

Mais, dépassons le cadre sportif : il suffirait à Al Quaida de menacer efficacement – comme il sait si bien le faire - Peugeot, Air France ou même le Bureau de Tabac du coin de ma rue, pour que les usines ferment, les avions soient enfermés dans des hangars super protégés, et que mon buraliste décide de fermer et d’aller à la pêche… en priant que les poissons ne sont pas piégés.