Festival du cinéma israélien à Nice
Il y avait le Festival de Cannes, avec ses paillettes, ses stars et ses millions ; désormais il y-a le Festival de Nice, appelé à le concurrencer, voir, le dépasser. Sans stars, sans paillettes, et sans un kopek. A l’initiative de deux p’tits gars de Nice, épaulés par une bande de potes, et, à la gloire d’Israël.
Car projeter des films israéliens récents, va bien au-delà du soutien à l’industrie cinématographique israélienne, par ailleurs remarquable, pour un pays en format de poche, cela vise à montrer le dynamisme de la société israélienne, dans sa diversité, au-delà des clichés, et des partis pris imbéciles.
Avec souvent, trois bouts de ficelle, les israéliens ont apporté au Septième Art une sensibilité particulière, certes focalisée sur le vécu israélien, mais d’une portée universelle. Israël a traduit le cinéma en hébreu, empruntant au passage des références bibliques, des coutumes empruntées au Fêtes ou traditions juives, des comportements spécifiquement israéliens, comme le service militaire obligatoire pour les femmes, comme ça, en passant, et sans en avoir l’air.
Le résultat est une œuvre originale, quelque fois déroutante, pour les non juifs et aussi pour les juifs qui n’ont pas trainé leurs bottes suffisamment longtemps en Israël.
Il illustre souvent la fameuse phrase de Ben-Gourion "qu’Israël ne sera pas un pays comme les autres, tant qu’il n’aura pas ses putes et ses escrocs". Les israéliens ont retenu la leçon, et se sont bien rattrapés depuis. Il n’empêche que ses escrocs ne ressemblent pas forcément aux escrocs des autres pays. Ils ont un je ne sais pas quoi de Juif, ou d’Israélien - ce n’est souvent pas la même chose – qui les distingue des escrocs STAM. Ils trimbalent une étincelle de sainteté, enfouie certes, mais qui les rend spécifiques et attachants. Je ne veux pour exemple que les repris de justice et le rabbin en herbe du film OUSHPIZIN, qui remplissent la mitsva de la Soucca, bon gré, mal gré, et avec un humour typiquement israélien.
Les films qui seront projetés à Nice, sont des films récents, inédits et… excellents.
Pour en savoir d’avantage, reportez vous au site www.cineisraelnice.org. Venez nombreux assister aux projections et parlez en autour de vous. On a besoin de vous tous pour soutenir le Cinéma israélien, et détrôner le Festival de Cannes, à Nice.
On y décernera le prix du mimosa d’or, parce que le Sabra, ça pique énormément.