Lisez, sans difficulté, un texte vieux de 2100 ans

Publié le par Arié



                                                                                             

A l'occasion du 60 ème anniversaire de l'Etat d'Israël, le Musée de Tel-Aviv expose un chef d'œuvre, à savoir deux sections d'un rouleau d'Isaïe, découvert à Qumran, rédigé  par un scribe inconnu, il y a 2100 ans. Le rouleau ne sera exposé au public que pendant un mois, par risque de détérioration.

Je connaissais l'existence de ce rouleau, mais je n'avais jamais eu l'occasion de le regarder de près. En l'observant attentivement  (grâce à un extrait particulièrement bien reproduit sur Wikipédia en anglais, à la section Qumran),  je me suis rendu compte que j'étais parfaitement en mesure de retrouver la section dans Isaïe, et ....de la lire, sans grande difficulté, ce que je vous recommande de faire.


Pour vous aider j'ai reproduit cote à cote l'extrait, et le texte imprimé dans Mikraot Gdolot: Isaïe 58:4 à 58:7 inclus.

Ce qui est fabuleux dans cette découverte, c'est que les lettres en hébreu n'ont pratiquement pas changé, et que le texte est absolument identique à la version dite moderne. Ce texte aurait été d’ailleurs recopié par le scribe à partir d'un rouleau encore plus ancien, ce qui signifierait  que les paroles d'Isaïe n’ont  pas été déformées d'un iota et que les lettres hébraïques que l'on utilise aujourd'hui sont identiques à celles qui étaient calligraphiées il y a 2500 ans, à l'époque d'Isaïe. Cette période correspond à l'exil des Dix Tribus. Le Temple construit par Salomon n'avait pas encore été détruit et le royaume de Yéhouda tenait debout, tant bien que mal.


Si le rouleau d'Isaïe correspond aux paroles prononcées par ce prophète immense, alors il n’y a aucune raison pour que les livres de la Torah et du Tanakh aient subi la moindre modification. Ce raisonnement de bon sens est d'ailleurs conforté par d'autres découvertes faites à Qumran, dont un extrait de Devarim (Deutéronome). Ce genre de preuve par 9 n'a pas grand intérêt pour ceux qui ont la Emouna (foi) mais sont utiles à tous les autres, qui sont encore nombreux.


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