Wall Street, la rue du Mur des Lamentations
Israël est appelé Or la goïm. Que signifie cette expression? Nous savons que Goïm signifie peuples ou nations, et non pas, comme certains continuent à le penser, non-juifs, goy quoi ! Or ne désigne pas, comme on pourrait le penser, le métal jaune tant prisé aujourd'hui comme valeur refuge suprême, alors que les actions s'écroulent. Or signifie lumière, dans le sens de aura ou aurore, soleil levant, d'où provient la lumière. La ressemblance phonétique entre or et aura-aurore, démontre une fois de plus que l'hébreu a marqué les langues, pratiquement à leur insu, tant sur le plan sémantique que conceptuel. Donc Israël se targue d'être la lumière des nations, et plus précisément, de leur apporter la lumière, pour peu que les nations regardent en direction du soleil levant et non couchant.
Une première illustration de cette idée réside dans le fait que l'Etat d'Israël qui respecte - du moins officiellement - le Shabbat, Samedi, est le seul pays au monde dont la Bourse est ouverte le Dimanche, soit le premier jour de la semaine, non férié pour les israéliens. A ce titre, Israël mérite son titre de "lumière pour les nations", puisqu'elle donne la tendance du marché aux Bourses des goïm-nations qui ouvrent seulement lundi. Il suffit donc théoriquement de regarder ce qui se passe rue Ehad Haam, "le peuple est un ou uni" à Tel-Aviv, le Dimanche, pour avoir une petite idée de ce qui se passera le lendemain à Wall Street, que nous pourrions traduire littéralement en hébreu par Rehov Homa, soit la rue du mur ou Rehov Ha Kotel . Or le mot de Kotel renvoie sur 'Hakotel Hamaaravi', soit le mur de l’ouest, donc le mur du soleil couchant, qui n'est autre que le Mur des Lamentations. A ce stade il faut se rappeler que cette appellation "Mur des Lamentations" a été inventée, non par les juifs, mais par les arabes, qui voyaient au fil des siècles, des juifs se lamenter devant un mur; et l'ont appelé avec beaucoup de logique : mur des lamentations.
En attendant, c'est dans la Rue du Mur des Lamentations - Wall Street - que l'on a commencé à pleurer et ces pleurs se sont étendus à toute la planète.
Mais au fait pourquoi et sur qui pleure t-on ? D'abord, il est bien connu: quand on pleure, c'est d'abord sur soi même. On ne pleure pas sur le sort de tel individu disparu ou sur telle chose perdue, mais sur le manque engendré par la perte de l’être cher ou du million de dollars envolé. Au Mur du Temple on pleure, ou du moins on devrait pleurer, sur l'absence précisément du Temple, dont il ne subsiste qu'un malheureux mur qui n'a plus rien de saint. Un vestige d'une grandeur passée. A la Rue du Mur, on pleure sur la perte de gros sous, qui faisaient le bonheur des Traders et autres épargnants, et qui, vont cruellement manquer. En hébreu, le mot argent se dit Késséf, de Kissouf, qui signifie en fait, aspiration irrésistible, désir profond, nostalgie d'une chose qui a été et n'est plus.
Ainsi en hébreu, la monnaie sonnante et trébuchante, les gros sous que l'on pense volatilisés à jamais n'est jamais que pur désir ou simple nostalgie. Profonde la langue hébraïque quand on fouille un peu, n'est ce pas ?
Donc l'argent, qu'il y en ait ou qu'il n'y en ait plus, n'est jamais que le désir d'en posséder davantage ou la nostalgie de l'avoir perdu.
Autre petit rappel linguistique: Mamon en hébreu qui désigne fortune, richesse, a donné naissance dans la civilisation mésopotamienne au dieu Mamon, qui, comme son nom l'indique, signifie le dieu de l'Argent, puis le nom a voyagé vers l'ouest pour désigner tout bonnement le mot money en anglais ou monnaie, en français.
Donc en clair, quand Wall Street s'effondre ou s'embrase, au choix, on pleure dans la rue du mur des lamentations sur ses désirs argent-kisssouf enfuis. La statue du dieu Mamon-money s'est écroulée et brisée en mille morceaux. Triste... et pourtant! Pourquoi en est-on arrivé là ? Mais précisément parce que le kissouf du mamon, traduisez, le désir de monnaie, anesthésie la sensibilité de l'homme et lui fait oublier l'éthique la plus élémentaire .
Quand Johnny, courtier de son état, part visiter un coin perdu du Nevada et convainc Tom, qui sait à peine lire et écrire, qu'il peut acheter la maison de ses rêves, qui coûte 100.000 dollars, sans un sous vaillant en poche, simplement en signant un bout de torchon qui lui accorde 150.000 dollars de prêt à taux variable, qui lui permettent par la même occasion de meubler sa maison et de s'acheter une Plymouth toute neuve, et qu'à la fin de la journée, Johnny, bon baratineur, a convaincu 10 Tom de faire la même chose, Johnny se retrouve avec 1.5 millions de dollars virtuels en poche. Il est content, parce qu'il est payé à la commission. Dix Tom dans les bons jours, ça lui fait un paquet de fric. Johnny sait que Tom ne pourra pas payer les intérêts ascensionnels de sa maison flambant neuve, mais il n'en a rien à faire, parce que sa commission il l'a touche tout de suite, et que des Tom, ce n’est pas ça qui manque sur le territoire des Etats-Unis. Il apporte ses dix torchons à son patron ou à un organisme de crédit, qui récupère tous les bouts de torchon apportés par tous les Johnny et se retrouve du même coup avec 150 millions de dollars de créances hypothécaires, qui ne sont que les promesses virtuelles de tous les Tom de s’acquitter de leur dette. Ces créances hypothécaires passent de main en main et finissent dans un établissement financier, disons une banque d'affaires, pour utiliser un terme qui fut noble. Cette banque bat les cartes, à savoir qu'elle mélange des créances en provenance de la Californie avec des créances provenant d'autres bleds, géographiquement éloignés, partant du principe que certains Toms seront plus solvables que d'autres, et crée un fonds d'investissement sur lequel se ruent des investisseurs alléchés par la bonne aubaine, d'autant plus que ces fonds sont notés casher de chez casher par des agences, dites de notation, qui leurs attribuent une note maximale. Un peu comme le Bac en France, que si t'as pas au moins une mention "bien", ça signifie que tu sais à peine écrire.
Les banques prêtent à tour de bras, gardant un dollar en caisse alors qu'elles en prêtent 40, soit un risque estimé de non remboursement de 2,5 %. !!!
Les fonds, composés de créances pourries, deviennent la coqueluche des investisseurs, où qu'ils soient et d'où qu'ils viennent; le money-mamon n'a pas de frontières. Avec toutefois un bémol: ceux qui ne comprennent rien à ces fonds, dits sophistiqués, parce que bourrés d'équations, écrites par des crânes d'œuf , n'en achètent pas. Ceci est valable pour le très sagace et très riche Warren Buffet qui n'achète que ce qu'il comprend, mais aussi pour la plupart des pays arabes, protégés par Allah, par leur ignorance et par leur attrait pour des fonds sharia compatibles (voir mon article à ce sujet )
Ce qui fait que ce sont les plus "intelligents" qui se ruinent et nous ruinent; les investisseurs moins sophistiqués, disons plus frustres sont passés à travers les gouttes.
Comble de l'ironie et de l'injustice, ce sont les Banques qui savaient pertinemment qu'elles véhiculaient et proposaient des fonds pourris , qui vont être renflouées par les pouvoirs publics, c'est à dire par vous et moi.
Les coupables sont très clairement; les courtiers style Johnny, les banques d'investissement qui ont mis sur le marché ces titres; et les agences de notation qui mettaient 20/20 à des fonds qui valaient 0 pointé. Et puis bien sûr les politiques, Bush en tête, qui ont laissé faire.
En hébreu on dit lifnéi Iver al tassim Mikhchol, ce qui signifie : ne mets pas un obstacle devant un aveugle. Les Johnny et leurs commanditaires se sont empressés de faire l'inverse. Non contents de placer des embuches devant les aveugles et les illettrés - ce qui revient au même - ils leur ont fait en plus un croche pied puis un pied au nez, en leur demandant, gentiment, de renvoyerpar la poste, à la banque, qui en était désormais propriétaire... les clefs de leur maison, Mais manque de chance, devant l'afflux des Tom insolvables, les maisons n'ont plus de valeur
Mais, c'est aussi la faute de Tom, qui aurait du être satisfait de sa vie SaméaKh be'hélko et ne pas échanger sa masure contre un palace à 100.000 dollars, qu'il savait confusément ne pas pouvoir s'offrir.
Autre démence du système: l'emprunteur ne sait plus qui est son créancier, ce qui est contraire au simple bon sens et à la Loi juive, où les rapports entre créancier et débiteur se doivent d'être clairs.
Mais voilà, des mesures énergiques qui consistent à restaurer la confiance entre banques sont mises en place ici et là. Les affaires reprennent et les actions remontent. La rue du Mur des Lamentations retentit à nouveau d'hurlements de joie. On s'est fait peur, c'est tout. Les Johnny peuvent repartir en chasse et traquer d'autres Toms. Le monde n'a rien appris, ni compris. Rendez vous à la prochaine grosse frayeur.
Le dieu "Mamon-money" est plus que jamais l'objet de ferventes prières. Sans donner dans l'apocalypse primaire, on peut quant même supposer que cette frayeur n'est pas due au hasard, qu'elle n’est jamais qu'un signe envoyé de très loin, pour faire comprendre aux hommes qu'ils font fausse route en vénérant des dieux qui les attirent dans des abimes de cynisme, où la parole donnée est aussitôt reprise, où les ignorants sont grugés, où le manque et la misère des uns n'est que l' instrument de la richesse des autres.