Gl Eleazar Stern, l'officier le plus controversé de Tsahal. Un modèle.

Publié le par Arié


Le Général Stern est un pur produit des Yéshivot Hésder (Yéshivot non orthodoxes). A 18 ans il s'engage dans les parachutistes et devient rapidement Commandant de paras. Après d'autres commandements opérationnels il dirige l'école des officiers de Tsahal, puis est nommé responsable des ressources humaines de l'armée AKA

Vous avez remarqué que pendant la guerre de Gaza, un grand nombre d'officiers et de soldats portaient des kippot tricotées, mais, à ma connaissance, Eleazar Stern est le seul à avoir décroché ses étoiles de général.

Pendant son service - sachant que Stern n'est pas encore démobilisé - il a marqué Tsahal, comme peu d'officiers généraux israéliens ont pu le faire avant lui. Stern a mené au sein de Tsahal et de la société israélienne sa guerre personnelle, faite de convictions et de courage, contre un certain nombre de de préjugés et d'habitudes.

Contre les unités formés uniquerment de combattants des Yéshivot hésder , il décide de mélanger des Bakhouréi yéshiva à kippa tricotée, qui connaissent aussi bien Rashi que l'art de la guerre, avec des combattants "normaux"; tentant ainsi de briser l'élitisme

Il décide d'icorporer à l'armée des jeunes gens, qui jusque là étaient dispensés pour cause de fumette, d'usage d'autres substances interdites ou pour un passé agité qui leur vallait une attention particulière de la police. L'armée, d'après Stern, ne peut que tirer profit de ces israéliens et leur apporter en échange des choses qui leur ont manqué dans leur enfance. Son pari est largement gagné.

Il ne tolère pas que des rabbins poussent les soldats à la désobéissance, si les missions qui leur sont confiées par l'armée ne trouvent pas grâce à leurs yeux. Ceci s'applique essentiellement aux ordres d'évacuation d'implantations illégales en Cisjordanie. Stern est ainsi pratiquement mis au ban de sa propre communauté des diplômés des Yeshivot Hésdér.

Il s'élève vigoureusement contre les dispenses accordées aux jeunes harédim de s'enrôler dans l'armée, surtout quand ces dispenses s'appliquent à des individus qui n'ont rien à faire sur le banc des yéshivot. De la même façon il peste contre certains Télaviviens qui trouvent des tas d'astuces pour éviter le service militaire

Il interdit à des chanteurs, réputés n'avoir jamais fait leur service militaire, tels Aviv Guéfen ou Ben Artsi, de donner des concerts aux soldats de Tsahal

Il exige des élèves officiers de céder leur place dans l'autobus aux personnes âgées et, dans la même veine, renvoie de l'école un élève qui s'est endormi sur sa chaise lors d'une intervention d'une rescapée de la Shoah.


Mais le plus grand sujet de controverse vient de la manière dont Stern a géré le problème des soldats de Tsahal non juifs. Stern part du principe qu'un individu qui est prêt à mourir pour la patrie qu'il s'est choisie doit pouvoir se convertir au judaïsme, s'il le souhaite, en lui présentant le judaïsme de façon ouverte et attractive, afin qu'il ait envie d'y adhérer, et ce, sans sans subir les tracasseries imposées par les rabbins harédim, pour qui une conversion doit s'accompagner d'un mode de vie juif irréprochable. Stern considère que la notion d'irreprochabilité est toute relative et met en place au sein de Tsahal un processus de conversion accéléré, non orthodoxe. En collaboration avec l'institut de l'étude du judaïsme du Rav Druckmann, il crée un cours dénommé NATIV (voie), où l'on étudie l'identité juive et israélienne. Plus de 1400 soldats et soldates se sont convertis ainsi au judaïsme. Il faut savoir, qu'avant cette initiative, des soldats refusaient de prêter serment sur le Tanakh et demandaient le Nouveau Testament , ce qui sans doute a été déclencheur chez Stern.  "On ne leur demande pas d'être de super orthodoxes, mais il faut qu'ils soient juifs".

Bien entendu, le Vaad (comité) qui traite de la conversion, estime que la conversion pratiquée chez Tsahal ne respecte pas les critères halakhiques; partant du principe qu'il n'est pas possible de convertir au judaïsme dans un environnement non religieux; comme s'il fallait un environnement aseptisé et stérile pour se convertir. 

Il faut comprendre que les conditions de conversion de nos jours par les autorités orthodoxes sont les plus coercitives jamais pratiquées dans notre histoire. D'où les dérives auxquelles on assiste, notamment dans la mouvance Libérale. Si Maïmonide, pour ne citer que lui voyait le concours d'obstacles imposé à un non juif qui veut se joindre au peuple élu, il se retournerait dans sa tombe.






Publié dans Les Israéliens

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T
J eprouve beaucoup d admiration pour ce generalMa seule reserve;le beit ha shalom a hebronStern en aurait du dire nonL achat etait tout a faitb legal et barak etait auytoriuse a evacuer,il n etait pas ooB  ooblige de la faire.
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