Il y avait le thème porteur des soldats israéliens barbares, les religieux désaxés, il n'y avait rien encore sur les kibboutsim.

Publié le par Arié

Il y avait le thème porteur des soldats israéliens barbares et nazis martyrisant les pauv arabes, le thème des religieux arriérés et sexuellement désaxés, les putes, la Maffia et les Bas-fonds, il n’y avait encore rien de vraiment sanglant sur le monde des kibboutzim. Et bien l’oubli est réparé. Je viens de voir le dernier film de Dror Shaül, « Adama Méchouga’at », que feu Chouraqui, qui n’a pas hésité à traduire Adam, le premier homme, par « le glèbeux », aurait certainement traduit par « la glèbe folle ». La première folie, ou plutôt escroquerie de ce film réside dans la traduction de son titre en d’autres langues. Adama Méchouga’at devient « Sweet Mud » en anglais et « Adama, mon Kibboutz » en français. Le titre en anglais, traduit quelquelque chose de trouble, de sale, un peu décalé, sans mention aucune du mot Kibboutz, dont l’américain lambda n’a jamais entendu parler. En français, où la notoriété du Kibboutz est plus grande, on préfère un titre neutre qui poussera les cinéphiles à aller voir le film. Les juifs nostalgique d’un certain Israël idéalisé recevront une grande claque, mais ce n’est pas grave dans la mesure où ils ont déjà payé leur place, et les autres sortiront du cinéma en disant : « quels tarés ces juifs! »

Rien à dire sur le plan cinématographique: bien filmé, bien joué, beaux paysages champêtres, bons dialogues, et en plus, ce qui décide du succès d’un film, une trouvaille, un scoop de derrière les fagots, qui illustre le dérangement mental du Réalisateur. La trouvaille trouve sa logique dans l’amour de la terre que manifestent ces nouveaux agriculteurs qui ont décidé de traduire dans la réalité la phrase biblique « Terre où coule le lait et le miel » Pour ce qui est du miel il suffit de multiplier les ruches et de faire pousser de belles fleurs. Le lait, c’est plus complexe; parce que pour s’occuper correctement des vaches qui puent et qui beuglent, il faut les aimer sincèrement. Le Réalisateur qui l’a bien compris a imaginé de pousser cet amour au paroxysme et nous a concocté une scène de zoophilie de derrière les fagots, bien dégueulasse. L’un des deux protagonistes – l’autre c’est une vache sexy – n’est autre que le Mazkir du Kibboutz, élu par ses pairs pour diriger, le temps d’une législature, ses camarades. En français, on pourrait traduire par le Secrétaire général, terme qui a été conservé par les Partis socialistes et communistes.

Le reste est à l’avenant: une bande de cinglés obtus qui poussent le collectivisme jusqu’à l’absurde. Et dire que les plus grands hommes d’Etat israéliens, Ehoud Barak, Golda Meir, Itshak Rabbin, et bien d’autres, ont passé une grande partie de leur existence dans un kibboutz.

La boucle est presque bouclée: Tsahal sanguinaire, religieux, tarés, kibboutsnik zoophiles. Mais il ne faut pas désespérer: l’imagination des Réalisateurs israéliens est sans bornes. Pourquoi ne pas réaliser par exemple un film sur le Mossad qui a concocté l’attentat sur les Twin Towers, qui organisé le meurtre de la princesse Diana ou une version réactualisée sur le Protocole des Sages de Sion ? Les sujets qui donnent du grain à moudre aux ennemis les plus irréductibles d’Israël, ne manquent pas.

Le film s’inscrit dans la tradition du cinéma réaliste des films italiens des années 60 ; celui qui a produit précisément une société décadente qui a largement contribué à transformer la société italienne. La liberté d’expression cinématographique donne t-elle le droit de tout dire et de tout montrer. Vous connaissez déjà mon avis. Quel est le votre ?

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