Jérusalem et le Grand Chlem: la complétude
L’équipe de France de Rugby a remporté le neuvième Grand Chelem de son histoire, la Gauche de Martine a presque remporté le sien, ça chlème tous azimuts en France. Mais que signifie ce mot ?
Est-ce tout rafler, ne rien laisser à ses adversaires/ennemis, les écraser, les écrabouiller à plate couture, au point qu’ils connaissent non seulement la défaite mais aussi la honte, leur donner une claque ou leur claquer la porte au nez et à la barbe, comme le veut le terme anglais to Slam, qui a donné naissance à la « poésie moderne », le SLAM, où l’on se claque avec des mots. Selon cette vision, le Grand Chelem nous renvoie au Grand Slam, où l’adversaire est mis « capot », soit K.O.
Ce Slam ou Chelem guerrier, qui vise à terrasser l’adversaire, possède aussi une autre signification, plus paisible, voire métaphysique; Il consiste à parvenir, comme le dirait Ségolène Royal, à une certaine complétude. Quelque chose de fini, voire d’infini, parce qu’une victoire totale est une forme d’achèvement. On règle tous ses comptes, on paye toutes ses dettes. La perfection, quoi !!
Alors Chelem renvoie sur un mot en hébreu qui est Chalém, dont découle bien entendu le mot Chalom ou Salam en arabe. Et voilà que on se retrouve avec un mot qui est l’opposé complet, parfait de la guerre, où la victoire sur l’ennemi voir l’adversaire doit être totale, puisque Chalém, Chalom, signifie paix. Le K.O devient en quelque sort O.K.
En chinois Chieh lun ou Jie lun signifie « conclusion » (c’est ma fille qui me l’a dit), ce qui n’est pas loin de notre complétude.
Dans la plupart des dictionnaires sérieux, autrement dit, ceux qui n’ont pas honte de dire « je ne sais pas », le mot SLAM en anglais, Chelem en français, est d’origine inconnue. C’est parce qu’ils n’ont pas cherché bien loin, car en hébreu le mot a deux significations qui rejoignent la complétude: Chalém en hébreu signifie à la fois complet, parfait, fini, dans le sens d’achevé ou parachevé; n’a-t-il pas donné naissance à MOUCHLAM, parfait, accompli, arrivé à sa conclusion, mais il signifie aussi « payer ».
Celui qui a payé sa dette a fait la paix avec son créancier ; une situation imparfaite a ainsi été réparée; elle devient par conséquent parfaite puisque la paix règne ainsi entre les hommes ; sachant qu’il n’y a plus de créancier donc plus de débiteur.
La perfection faite homme, renvoie aussi à la perfection faite ville, puisque Jérusalem, Yérouchalaïm, la ville de la – soi disant – paix, porte en elle, organiquement et sémantiquement, l’idée de Chlémout. Ce qui signifie qu’elle est complète, donc parfaite, comme le serait un nombre entier, qui en hébreu se dit Mispar Chalém. A partir de ce moment elle devient non divisible, parce qu’elle perdrait ainsi sa plénitude. Ce qui nous renvoie sur les quatre directions cardinales où l’Ouest appartiendrait aux juifs et l’Est aux arabes. Or ce n’est pas possible, car les nouvelles agglomérations urbaines ainsi crées, sources de rupture, viendraient ainsi lutter contre l’essence et la racine du mot qui stipule que quelque chose de complet ne peut être divisé.