Obama: j’ai fauté contre Israël et j’y ai même perdu des doigts
Devant 37 membres démocrates du Congrès; juifs – oui, il y en a tant que ça – Obama déclare: « Je me suis trompé dans mon comportement envers Israël, je suis arrivé au Moyen-Orient, et j’ai marché tout droit dans un champ de mines. En route, j’ai même perdu quelques doigts ». Non je n’ai rien inventé, cette citation figure dans le journal Israël Hayom et rapporte un entretien qui est dans la droite ligne de l’aveu fait par Rahm Emanuel : « nous avons merdé envers Israël ».Les Congressamn juifs ont présenté deux souhaits à leur Président: enlever le dossier israélien à Georges Mitchell afin qu’il soit traité par des personnalités plus haut placées – suivez mon regard – et effectuer une visite en Israël. C’est vrai qu’en Israël il y a de bons chirurgiens plasticiens reconstructeurs; on pourra tenter de lui greffer de nouveaux doigts.
Les Représentants juifs concluent en disant que l’entretien s’est déroulé dans une bonne ambiance, « on est comme une famille dans laquelle dans laquelle il peut y avoir des divergences d’opinion ».
Que ce serait-il passé si à la place de Bibi Netanyahou, Tsipi Livni avait occupé le poste de Premier Ministre ? Il est vraisemblable qu’elle aurait cédé sur toutes les exigences d’Obama, et qu’ainsi, il n’aurait pas eu à reconnaître qu’il s’était trompé et, par voie de conséquence, il n’aurait pas perdu ses doigts sur un champ de mines. Il y a une Hashga’ha Pratit, une attention particulière, pour Israël dans le Ciel, puisque le plus puissant des Tsorér Hayéoudim, tourmenteur des Juifs, de notre époque; je ne parle pas des seconds rôles, tels qu’Ahmadinejad, est capable de faire Téchouva, acte de repentance, comme on dit chez nos cousins.
« Faute avouée est à moitié pardonnée », dit le proverbe populaire. Pas d’accord, car à mon sens, il s’agit d’une demande de pardon de circonstance qui ne mérite au mieux qu’un un léger sourire.
Mais s’il s’est trompé sur Israël, qu’est ce qui nous dit qu’il n’a pas fait fausse route sur tous les dossiers dont il a eu la charge dès le début de son mandat ?
Son prblème, c’est que sur les autres dossiers il n’a pas en face de lui des interlocuteurs indulgents, tels que les congressman juifs, mais des requins sans pitié, qui tirent partie de ses faiblesses et de ses renoncements, pour ne citer que Medvedev, Lula, Assad, Ahmadinejad et consorts.
Cet entretien, en famille, n’a pas été repris, à ma connaissance par d’autres supports qu’Israël Hayom. La raison en est, à mon sens, que le Messie se doit de rester infaillible, or, pour une large part de l’Humanité, plus messianiste que le Messie lui même, Obama continue à incarner le Sauveur. Pour qu’il puisse le rester, il suffit de ne pas évoquer ses propres aveux. Quant à la perte – symbolique – de ses doigts, cela me rappelle les souffrances endurées dans sa chair par un autre sauveur, il y a bien longtemps. Etrange, non ?