Obama perd à Copenhague le peu de crédibilité qui lui restait

Publié le par Arié

Les deux grands vainqueurs de l'attribution à Rio de l'organisation des Jeux olympiques en 2016 sont indiscutablement Ahmadinejad et Poutine; et dans une moindre de mesure, Sarkozy.

Le camouflet subi par Obama à Copenhague par le CIO démontre, s'il le fallait, l'insondable naïveté et l'incapacité de manoeuvrer d'un Président pathétique.

Parce qu'enfin, quand on est Président de la plus grande puissance mondiale de la planète - plus pour très longtemps, il me semble - on n'engage sa crédibilité et celle de son pays que si l'on est sûr de remporter le morceau. Dans le doute, on évite le déplacement et on envoie des seconds couteaux, à charge pour eux de prendre les coups. Car enfin, si la belle Michelle Obama, pasionaria de Chicago, avait subi seule l'affront de se voir refuser, et ce, dès le premier tour, l'honneur insigne d'organiser les jeux olympiques dans sa ville natale, Obama, à Washington, dans le Bureau ovale, aurait pu pousser ses trémolos habituels, et tirer un avantage politique de ce refus. Au lieu de cela, il affrète l'Air Force One, mobilise une flopée de gardes du corps et de sous fifres - ce qui coûte un paquet de pognon au contribuable américain - rejoint son épouse pour un plaidoyer aussi pathétique qu'inefficace devant les membres du CIO, reçoit la baffe, assez prévisible en somme, et repart, la queue entre les jambes, pour de nouvelles aventures et de nouveaux plantages.

Poutine et Ahmadinejad doivent jubiler: l'adversaire américain n'est vraiment pas à leur mesure. Ils le savaient déjà, mais ils obtiennent là une confirmation éclatante. Ils vont bien entendu continuer à pousser leurs pions, développer, leur stratégie, en sachant que rien ni personne et surtout pas ce Président américain, qui n'est même pas fichu de faire plaisir à sa femme, saura s'y opposer. Quant à Sarkozy, je suppose qu'il jubile, car dans sa confrontation  avec Obama, à celui qui tire le mieux les ficelles planétaires, il a marqué des tas de points. Ce n'est pas Sarko qui serait allé à Copenhague sans avoir auparavant noyauté et manipulé le Comité olympique, étant certain de la victoire. Dans le doute, il n'aurait pas bougé de Paris/Neuilly sur Seine.


De plus, l'enfant Président Obama est mauvais perdant. Au lieu de bouder, il aurait dû tartiner sur la juste choix des olympistes de confier pour la première fois au sous Continrent sud américain - mais américain tout de même - l'honneur d'organiser cet événement. Un honneur, qui en définitive rejaillit sur toute l'Amérique, Chicago compris. Après tout, l'Amérique du Sud a suffisamment souffert, du fait notamment des Nord-américains, pour mériter cette récompense.

 

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