"Monsieur Ahmadinejad n’est pas un gentleman !"

Comme un parfum de Munich dans l'air.

Le 15 mars 1939, Neville Chamberlain, Premier Ministre britannique, a cette phrase restée dans la légende: "Monsieur Hitler n’est pas un gentleman". Il l’a prononce alors qu’Hitler viole les Accords de Munich et envahit la Tchécoslovaquie.

Et pourtant, Chamberlain n’a pas tari d’éloges sur Hitler, après leur rencontre idyllique,  en tête à tête à Berchtesgaden  le 15 Septembre de l’année précédente, au point d’inciter l’Italie et la France à se joindre auRoyaume-Uni pour signer avec Hitler le Gentlemen, les Accords de Munich, où la France, en passant, trahit la  Tchécoslovaquie, avec laquelle elle avait pourtant passé des accords pour garantir ses frontières.

Quelqu’un de moins aristocratique que Neville Chamberlain aurait qualifié Hitler d’autres noms d’oiseau, beaucoup plus crus, du genre « il nous a bien b. cet enfoiré qui n’a pas tenu pas ses promesses ».

Quoiqu’il en soit, le changement d’opinion radical de Bush et de Condoliza-Cruela. vis-à-vis d’Ahmadinejad, ce gentleman, qui ne songe pas un instant à fabriquer des bombes atomiques, se contentant d’économiser son pétrole en créant des centrales nucléaires civiles, a un curieux parfum de Munich, 69 ans après le Munich original, où Chamberlain, Daladier et Mussolini ont vendu pour pas cher à Hitler leurs Alliés en Europe Centrale.

Dans le cas qui nous concerne, Bush et ses copains européens, ont vendu Israël et le Liban à Ahmadinejad et à Assad. Ca ne va pas leur porter bonheur car, pour reprendre une autre phrase célèbre prononcée par Churchill lors de son discours au Parlement : "Vous aviez le choix entre le déshonneur et la guerre ; vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre". A moins que Bush rumine dans sa petite tête une phrase légèrement différente de celle prononcée par Churchill :

"Nous avions le choix entre le déshonneur et la guerre ; nous avons choisi le déshonneur et Israël aura la guerre".

Et bien, il se trompe et les européens se trompent avec lui: le blanc seing accordé à Ahmadinejad de se préparer tranquillement à la guerre va coûter à l’Amérique et à l’Europe frileuse, des désagréments peut-être plus importants que ceux qui menacent Israël. On en reparlera !