La France, seule, défie l’Iran
Les journalistes sont bien trop occupés par les écarts de langage de notre Président, pour s’apercevoir que la France, le Koweït et les Principautés arabes unies du Golfe, mènent pour la toute première fois de l’histoire, des manœuvres militaires communes ; et ce, sans la présence des Etats Unis
A ces manœuvres participent quelques 1500 soldats aviateurs et marins français et 4500 soldats du Koweït et des Principautés. La France a dépêché sur place des Rafales B ; à savoir la version la plus sophistiquée des avions de chasse produits par Dassault. L’Arabie saoudite a autorisé le survol de son territoire, mais sans participer effectivement à ces manœuvres.
Le but des manœuvres est de simuler un blocage du Detroit d’Ormuz et/ou une invasion des champs de pétrole koweitiens, par voie d’air et de mer, en provenance de l’est. Il n’est pas nécessaire d’être un grand géographe pour s’apercevoir que le seul pays capable d’une telle vilenie, c’est l’Iran. Il est d’ailleurs prévu que la France installe une base permanente, occupée par quelques 500 militaires français, face au Détroit d’Ormuz.
Donc, en plein Salon de l’Agriculture, notre Président parvient à détourner l’attention des media, d’un événement considérable qui s’y déroule en même temps, à savoir l’affranchissement de la France de la tutelle américaine, dans le Golfe persique.
Seule inconnue, mais de taille: comment réagira l’Iran face à l’intervention de la France dans sa zone d’influence, et comment réagiront les Etats et autres organisations arabes inféodés à l’Iran, tels la Syrie, le Hezbollah et ses satellites ?
Pour ma part je suis ravi de l’initiative de notre Président de s’impliquer, politiquement et militairement, dans le Golfe persique. Je doute quand même très fort que mon ravissement soit partagé par une grande majorité de français qui, s’ils étaient sensibilisés aux risques encourus, tant sur le territoire français, qu’ailleurs, y trouveraient à redire.
Mais pour cela, il faudrait encore que les français soient informés de ces manœuvres. Or, je gage que les médias n’en diront pas un mot, trop occupés par la chaine humaine formée à Gaza, l’Oscar remporté, les SMS et autres bons mots qui fusent. Ont-ils parlé des gosses israéliens gravement blessés à Sdérot par des Qassam, pendant que les écoliers gazziates séchaient les cours en chantant, pour aller faire la chaine face à la frontière israélienne ? Pas un mot !
Je me pose quand même la question de savoir si la France a bien mesuré le prix à payer, à défier seule l’Iran, sans la présence d’aucun autre allié européen à ces manœuvres, qui devraient grandement aider Dassault à fourguer ses Rafales, hors de prix, aux Etats du Golfe. Allez savoir !
Vous pouvez aussi constater que notre Président, quant il s’agit de choses sérieuses, sait agir avec discrétion.