Inviter Assad le 14 Juillet à Paris, revient à inviter Ahmadinejad

Puisque mon ami Ofek, qui habite sur l'Autre Rive, me reconnaît un côté prophétique.... avec la fleur au fusil, je ne vais pas me gêner pour clamer tout haut que mes analyses – et non mes prophéties – commencent à se télescoper avec la réalité.

D'abord un shitouf péoula, accru, que l'on pourrait traduire par une collaboration intime entre les services secrets syriens et leurs homologues iraniens, qui se traduit par par l'envoi de milliers d'experts syriens en Iran, pour suivre un entraînement sophistiqué, dont Israël devra payer les frais. L'accord entre le deux pays, signé fin juin, comme le rapporte DEBKA, signifie également que l'Iran s'enfonce de plus en plus profondément dans dans les structures étatiques syriennes, et ce à tous les niveaux.

Comme si cela ne suffisait pas, l'Iran, par la voix du Major General Hasan Firouzabadi, non content de répondre par le mépris, aux "menaces" des Cinq Membres Permanents, et impotents, débaptise le Détroit d'Ormuz, qui devient "une partie du sud Iran", perdant du même coup son statut d'eaux inernationales. Le Détroit d'Ormuz, par une pirouette linguistique, cesse d'appartenir au monde entier, pour devenir partie intégrante du territoire iranien, où il pourra faire ce que bon lui chante . Quoi d' étonnant à cela: cette partie du monde en hébreu s'est toujours intitulée Golfe persique. Les iraniens ne font que s'approprier tout simplement l'Atlas en hébreu.

Encore plus fort, l'Iran, toujours par la voix de son Chef d'Etat-Major, déclare que si les intérêts de son pays dans la région, lire Méditerranée et Golfe persique, sont touchés, il n'hésitera pas à empêcher le passage des tankers transportant 40% du pétrole qui transite dans le monde. Par intérêts de son pays il faut évidemment entendre les intérêts de ses alliés dans la région: Syrie, Hezbollah et Hamas. Cette région devient de fait une communauté stratégique entre les plus virulents haïsseurs d'Israël. Et c'est dans cette région, bien entendu, que Sarkozy veut bâtir l'Union méditerranéenne.

J'en reviens donc au défilé du 14 Juillet, et fais humblement remarquer à notre Président qu'inviter Bashar-el-Assad à la tribune officielle, revient à inviter aussi Nassrallah et Ahmadinejad. C'est à dessein que je ne cite que ces trois la, puisqu'il s'agit de Chefs d'Etat, de droit ou de fait; Nassrallah étant devenu le vrai boss au Liban, depuis les élections grand guignolesques du nouveau Président fantoche Michel Suleiman, largement plébiscitées par la France.

Si notre président poursuit son idée chimérique de détacher la Syrie de l'Iran, il se goure lourdement. Et si les iraniens s' avisent, pour telle ou telle raison, de bloquer effectivement le Détroit d'Ormuz, Sarkozy portera une part de l'irresponsabilité de s'être acoquiné avec cette bande de malfrats qui risquent d'étouffer l'économie mondiale. A part ça, ça baigne !